Le Protestantisme

Le site de la Fédération Protestante nous propose une présentation du Protestantisme en 6 affirmations fondamentales.

On retrouve dans chacune d’elles l’influence de Calvin, même si la justification par la foi a été la grande découverte de Luther, dont le ministère a précédé la conversion de Calvin. Néanmoins, ce dernier est reconnu comme ayant été le seul parmi tous les Réformateurs à définir un système de pensée et un corps de doctrine global. Ainsi, les affirmations qui ont fait connaître la Réforme trouvent chacune leur source dans la pensée de Calvin :

A Dieu seul soit la Gloire, Soli Deo Gloria

​La recherche de la Gloire de Dieu en toutes choses et le refus de tout ce qui pourrait​y porter atteinte préoccupe Calvin d’une manière particulière. Dieu seul doit être ​adoré, l’idolâtrie sous toutes ses formes doit être discernée et bannie sans délai.

​C’est pourquoi il mettra l’accent sur la souveraineté absolue de Dieu. Cette​souveraineté est source de sécurité, d’assurance tant pour le salut personnel que pour​l’espérance pour le monde.

​Tout est placé sous le contrôle bienveillant du Seigneur, qui conduit tout à bonne fin​pour nous.

​Toute autorité humaine doit reconnaître la souveraineté de Dieu et lui donner gloire.​Les gouvernants doivent exercer leur mission en étant conscients qu’ils sont au service​de Dieu.

​Dieu seul est Roi, c’est Lui seul que nous devons craindre. Tous les pouvoirs​s’inclineront devant sa Majesté.

​A nous de ne pas céder au pouvoir de quelque faux Dieu que ce soit, réussite,​performance, profit, rentabilité, image, reconnaissance, raison, etc.

 

La grâce seule, Sola Gratia

​L’amour inconditionnel de Dieu pour tout homme, indépendamment de tout mérite,​nous place sur un pied d’égalité devant Dieu. Cette affirmation, qui interdit toute ​forme de ségrégation et de racisme de quelque nature qu’ils soient, demeure un ​fondement inébranlable pour le droit humain. Le refus de toute considération de ​personnes en raison de son sexe, de sa religion, de son origine ethnique ou sociale ​prend sa source dans le statut que Dieu nous a donné dès la création. Il ne peut être ​aboli par aucune autorité humaine, aucun pouvoir.

​C’est le fondement de la liberté. Nous pouvons nous approcher de Dieu et vivre sur la​terre sans aucune crainte, la faveur de Dieu a été manifestée à notre égard en Jésus-​Christ, sa grâce nous libère et nous rend notre dignité.

 

La foi seule, Sola fide

​La foi a toujours été le mode de relation que Dieu a voulu avec les hommes. Elle est ​le corollaire de la grâce. On ne peut que recevoir avec humilité le don gratuit qui nous ​est fait. La foi est donc la crucifixion de toute prétention humaine, en cela elle nous est ​insupportable. Nous considérons en effet l’acte de foi comme trop simple, trop ​enfantin pour les adultes que nous sommes. Pourtant, la foi qui procède du don de ​Dieu, est le signe de la reddition de tout notre être et de notre dépendance devant Dieu.

 

La Bible Seule, Solas Scripturas

​La Bible en tant que Parole de Dieu, nous révèle qui est Dieu et quel est son projet ​pour l’humanité. Elle fait autorité sur toutes les sphères de la vie, puisqu’elle est la ​nourriture du Père pour nous. Notre attachement à la Parole de Dieu ne nous conduit ​pas à l’intégrisme, mais il se traduit par une recherche permanente de l’illumination du ​Saint-Esprit qui seule peut l’éclairer à notre cœur. Nous marchons humblement dans la ​fidélité à ce que nous avons compris, conscients de tous les mystères qui nous ​dépassent, mais confiants que Dieu nous révèle ce qui est nécessaire à notre salut.

​Nous ne brandissons pas notre interprétation de l’Ecriture pour condamner ou pour​affirmer notre bon droit, mais nous témoignons de ce que nous croyons dans la foi que​la Vérité nous affranchit.

 

 

Se réformer sans cesse

​Quelle audace que d’affirmer que l’institution doit se soumettre à l’Ecriture !​L’Eglise ne détient pas la vérité, elle est au service de Dieu et doit constamment​réévaluer sa vie et sa pratique à la lumière de la révélation. La tradition ne représente ​pas l’autorité suprême, l’Eglise est soumise à l’autorité de la Parole. Voilà qui donne ​du souffle, qui oblige à la réflexion, à la remise en question, et qui devrait nous garder ​de tout dogmatisme. Nous sommes en marche, tant sur le plan individuel que ​communautaire, toujours en quête de nous rapprocher de la volonté de Dieu.

 

Le sacerdoce universel des croyants.

​C’est tout le système hiérarchique, pyramidal qui s’effondre ici. Nous ne dépendons​pas d’une médiation humaine pour recevoir la grâce de Dieu, mais nous avons chacun ​un accès libre et immédiat à Dieu par le moyen de la prière et de la Parole. Puisse tout ​le peuple de Dieu être composé de prophètes, s’écriait Moïse dans le désert. Voilà qui ​est fait, par le baptême, chaque croyant est prêtre » disait Luther. Plus de distinction ​clergé/laïc, nous sommes tous membres du corps de Christ, avec un rôle certes ​différent mais solidaire et complémentaire. C’est aussi le fondement sur lequel nous ​nous appuyons pour affirmer que chaque croyant est ministre de Dieu, que ce soit dans ​l’Eglise ou dans la société par la profession qu’il exerce.

 

La modernité et la pertinence de ces fondements demeurent, ils sont toujours de nature à nous remettre en question. Ils constituent un excellent test auquel nous sommes appelés à nous soumettre en permanence. Il y va de l’avancée de la Réforme de Dieu dans nos vies comme dans notre nation ;

 

Jean-Marc Potenti

 

 

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