JEAN CALVIN 1509-1564.

Eléments biographiques.

1-Destiné à être théologien.

Origine familliale :

Jean Calvin naît le 10 juillet 1509 à Noyon, en Picardie.

Son père cumule plusieurs fonctions qui en font un notable de la ville : greffier communal, agent fiscal, secrétaire de l’évêque, etc.). Il décide de faire de son fils un théologien, tout en lui apprenant les manières qui pourront l’introduire dans la haute société.

Sa mère, très pieuse, forme Jean Calvin aux exercices de dévotion.

On remarque dès le départ de sa vie à la fois la piété et l’ambition que lui ont communiquées ses parents.

Calvin se prête aux ambitions de son père et reçoit les encouragements du clergé.

 

Etudes.

A 14 ans il se rend à Paris pour poursuivre ses études en vue de devenir prêtre. Il passe un temps au Collège de la Marche, où il bénéficie des leçons d’un des meilleurs pédagogues de son temps, Mathurin Cordier.

Puis il entre en 1524 au Collège de Montaigu, un des bastions de la résistance aux idées évangéliques qui se répandaient grâce à Luther et à d’autres. Il se soumet volontairement au régime ascétique : jeûne, méditation, travail excessif…

Il devient Maître ès Arts en 1528.

 

Pendant cette période passée à Paris, Calvin doit avoir entendu parler de « l’hérésie luthérienne ». Il y avait déjà eu des martyrs. (Cf. « La Réforme », éditions que sais-je?). A ce moment-là, Calvin n’est pas attiré par les idées des Réformateurs. Pourtant, malgré sa soumission à l’église, sa formation intégriste, il ressent un certain malaise face à la pratique des oeuvres qu’il commence à trouver contradictoire avec la grâce, comme il l’écrira beaucoup plus tard.

 

Il quitte Paris pour Orléans en 1528 pour suivre une formation de juriste. Ces études vont fortifier son esprit rigoureux et précis. Il est au contact d’un luthérien en la personne de Melchior Wolmar, son professeur, qui tente de le persuader. Calvin résiste.

Il s’impose toujours des règles ascétiques, malgré sa mauvaise santé. Il parle peu, il est très timide, alors qu’on le trouve affable, poli, éloquent.

Il est licencié ès lois.

 

En 1531, suite au décès de son père, il retourne à Paris et étudie la littérature au Collège de France, nouvellement fondé par François 1er.

 

2-La conversion.

Il a 23 ans, une grande culture et commence à se faire une place parmi les érudits comme Erasme.

A ce moment-là, Calvin s’ouvre aux idées des novateurs. Les idées des bibliens se répandent. Parmi eux, Lefèvre d’Etaples (1455-1536), qui dans ses travaux bibliques (explications, traductions) met en avant l’illumination personnelle, ce qui diminue l’autorité de l’église. Les écrits de Luther circulent. Marguerite d’Angoulême (soeur de François 1er), est gagnée aux idées des Réformateurs. Calvin admire son audace. La Réforme semble pouvoir se faire en douceur. On voudrait purifier l’église tout en évitant le schisme.

 

Un événement vient changer le cours des choses : le jour de la Toussaint (1er novembre 1533) Nicolas Cop, ami de Calvin, recteur de l’université, fait un discours lors de l’ouverture académique qui est en fait un sermon inspiré des thèses de la Réforme, abordant celle de la justification par la foi.

 

Certains historiens pensent que Calvin en est l’auteur, d’autres on, mais il l’aurait aidé. Nicolas Cop doit s’enfuir à l’étranger. Calvin se réfugie à Angoulême., puis à Nérac Poitiers et Orléans, où il a rencontré les Evangélistes. Il revient à Noyon, sa ville natale et il résilie tous ses bénéfices (bourses accordées par l’église). Il semble qu’on peut situer sa conversion à ce moment-là. En effet, à la différence de Luther, Calvin se livre peu, on a donc du mal à fixer l’époque de la conversion. Quand il passe à Noyon, le 4 mai 1534, et refuse les bénéfices de l’église, il renonce ainsi

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